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Ecrivains / Arthur Miller

Arthur Asher Miller (New York, États-Unis, 17 octobre 1915 - Roxbury, États-Unis, 10 février 2005) est un dramaturge, écrivain et essayiste américain.


Miller est une figure importante de la littérature et du cinéma américain du xxe siècle. Il a écrit un nombre important de pièces de théâtre dont les plus connues sont Les Sorcières de Salem (The Crucible) et Mort d'un commis voyageur (Death of a Salesman) qui sont toujours abondamment jouées. Miller est aussi connu pour son court mariage avec Marilyn Monroe.

Arthur Miller a toujours eu une grande admiration pour les dramaturges grecs. Cela se voit beaucoup dans ses pièces, surtout dans ses premières œuvres.
Mais on peut dire que son style est réaliste dans les dialogues, expressioniste dans la présentation.

En effet, la majorité de ses pièces correspondent aux sept caractéristiques du réalisme :
Elles décrivent la réalité d'une manière très détaillée.
Les personnages sont plus importants que l'histoire ou l'action.
Des choix éthiques complexes sont souvent au sujet.
La nature, les relation interpersonnelles, la classe sociale et le passé des personnages sont très importants pour eux. Cela complexifie grandement leur tempérament et les mobiles de leurs actions.
La classe sociale est importante pour l'histoire. En général les personnages sont de la classe moyenne.
Les évènements sont généralement vraisemblables.
L'usage de la convention du quatrième mur : les personnages ne s'expriment jamais directement au public. Le quatrième mur sépare les personnages/acteurs du public, créant une plus forte séparation du monde de la pièce. Une fois cette convention brisée, la pièce devient expressionniste.

Les pièces d'Arthur Miller se passent dans des cadres familiaux. Il met en scène des hommes et des femmes ordinaires en souffrance. Ils sont en effet habités par une lutte intérieure entre leur morale, leurs envies, et les valeurs de la société (souvent le rêve américain pour Miller). Miller montre comment pour satisfaire la société ou leurs envies, certains vont contre leur morale et comment d'autres luttent jusqu'au bout et refusent tout compromis, si petit soit il. Miller disait : « il y avait tant de Joe là-dehors, non seulement pendant la guerre, mais aussi dans la vie de tous les jours, tentant de maintenir le rêve américain, ou au moins utilisant cette justification. Il y a toujours un homme là-dehors prêt à vendre son âme pour se créer une vie et justifier qu'il l'a fait pour sa famille, mais c'était plus une question de son honneur et de ce qu'il voulait. »

Dans « All My Sons » et « Mort d'un commis voyageur », Miller condamne l'idéal américain de prospérité en montrant que peu peuvent le poursuivre sans effectuer de compromis moraux dangereux. « Mort d'un commis voyageur » (Death of a Salesman) est l'histoire tragique d'un commis voyageur qui fait semblant d'avoir réussi dans sa vie à ses amis et à sa famille. Willy Loman (Low man signifie "homme de basse extraction" en anglais) s'est trompé de rêve et s'est soumis aux exigences de la société de consommation. Il a de fréquentes hallucinations mettant en scène son passé, et finit par se faire licencier. Il décide finalement qu'il vaut plus mort que vivant. Il se suicide et espère que l'argent de l'assurance aidera sa femme et ses fils pour un nouveau départ. Il vend la dernière chose qui lui reste: sa vie. Les critiques sont partagés sur la signification de cet acte. Certains le voient comme un acte de lâcheté. D'autres comme le dernier sacrifice sur l'autel du rêve américain. C'est le dernier compromis douteux qu'il fait avec cette valeur pour que sa famille puisse continuer à la suivre.

« A View From the Bridge » questionne les lois sur l'immigration aux États-Unis.

Ensuite, deux pièces d'un acte chacune : « Incident at Vichy » et « The Price », traitent de l'universalité de la responsabilité humaine et de la culpabilité qui souvent accompagne la survie et la réussite.

Pour « les Sorcières de Salem », Miller reçut une Antoinette Perry Award. Cette pièce a été décrite comme une allégorie du maccarthisme et de l'hystérie collective. L'apogée du maccarthisme arrivera trois ans après. Bien que sa première production à Broadway n'eut aucun succès, elle est devenue l'une des pièces les plus jouées du dramaturge. Dans cette pièce, la conscience devient non plus une affaire privée mais d'administration de l'état. Miller exprime aussi dans cette pièce sa croyance en le fait qu'un individu est capable de résister aux pressions conformistes de la société. L'histoire repose sur différents abus de pouvoir et la lutte des abusés pour compenser cet abus. Le clergé abuse de son pouvoir en faisant peur au village pour le contrôler. Les villageois compensent par les rumeurs publiques. John Proctor a abusé d'Abigail. Elle compense sa perte d'innocence et de dignité en entraînant les autres filles dans le jeu dangereux de rester unies ensemble, quoi qu'il arrive. Mais les thèmes principaux de la pièce sont ceux chers à Miller. Il y parle de trois en particulier :

comment les gens utilisent des boucs émissaires pour gagner dans leur propre vie
comment l'individu fait avec sa morale face à celle d'un groupe entier
comment ceux possédant le pouvoir sacrifient ce qui est juste uniquement pour protéger leur pouvoir
Il montre comment les gens utilisent la chasse aux sorcières, qui est tout-à-fait louable pour la morale des villageois, surtout pour régler leurs comptes avec leurs ennemis. Les fausses valeurs de la société sont surtout une manière pour eux d'accomplir des actions immorales qu'ils ne pourraient pas accomplir sinon. Il y a cependant une note d'espoir lorsque Miller montre qu'il est toujours possible de refuser l'inacceptable.

« After the Fall » est une pièce très autobiographique. Comme souvent, les questions soulevées sont celles de l'innocence et de la culpabilité. De nombreux critiques considèrent que le personnage principal, Maggie, l'auto-destructive, est modelée sur Marilyn Monroe, mais Arthur Miller l'a toujours nié

Films tirés de l'oeuvre de Arthur Miller - 1
Nom Réalisateur(s)Année Note
1 Mort d'un commis voyageur Volker Schlöndorff 1985 7.56/10
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