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Films / Otis
5/10
(10 notes)
Réalisé par Tony Krantz
Avec Bostin Christopher, Ashley Johnson, Daniel Stern et Illeana Douglas

Année de production : 2008
Date de sortie : 16 juin 2008
Durée : inconnue

Genres : Epouvante-horreur, Thriller
L'histoire suit un loser nommé Otis, qui un jour, kidnappe une jolie pom-pom girl pour la séquestrer dans sa cave. Lassée de voir la police piétiner, la famille de la jeune fille décide de prendre les armes et de régler une bonne fois pour toute son compte à son geôlier.
Commentaires - 1 élément
hcar1 le 2013-06-14 22:49:26
Un an après son Sublime (un dtv qui m'avait plu), Tony Krantz sort ce Otis. Façon L'Obsédé de Wiliam Wyler (l'immense Wyler) qui voyait un homme garder prisonnière la femme qu'il aimait, Krantz suit un peu les traces de l'auteur de Ben-Hur dont il copie quelques idées. Son Otis, qui s'éloigne bien du premier degré de L'Obsédé, s'essaie au ton ironique, à la causticité et à une certaine extravagance. Tandis que le chef d'oeuvre de Wyler piquait (avec son jeu de passion-répulsion maîtrisé et son thème glauque), Otis se lance dans le genre du thriller horrifique à la sauce singulière. Car Otis c'est aussi une comédie qui fait rire : entre des situations iréelles, des personnages savoureux et un second degré assumé, le métrage de Krantz épate. Pourtant à vouloir trop utiliser les ficelles du perpétuel décalage, le cinéaste laisse sa direction d'acteurs parfois orpheline. Pas si grave au regard de choix qui permettent cette légère faiblesse.

La nature n'a pas été tendre avec Otis. Grand, de forte corpulence, l'animal se réinvente une adolescence en enlevant de frêles jeunes filles. La dernière ayant disparu, Otis jette son dévolu sur la ravissante Riley et ne tarde pas à l'enlever. La famille et l'agent Hotchkiss tentent de la retrouver...

Proche, peu ou prou, de The Loved Ones de Sean Byrne, avec un esthétisme en deçà, Otis reprend à son compte le thème de l'amour qui rend fou, et brosse le portrait d'une Amérique troublée. Entre un policier loufoque, incompétent et une famille qui s'avère étonnante, le métrage de Krantz alterne judicieusement les scènes fortes et les délires humoristiques. Un bobine fraîche ! 4/5 (très bon)