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Films / Red White And Blue
6.8/10
(5 notes)
Réalisé par Simon Rumley
Avec Noah Taylor, Amanda Fuller et Marc Senter

Année de production : 2010
Date de sortie : inconnue
Durée : 1 heure 43 minutes

Genres : Drame, Thriller
Erica est une jeune désillusionnée par la vie, habitant à Austin, au Texas. Elle vit dans une maison de pension, qu'elle nettoie pour payer son loyer. Chaque soir, elle rencontre un nouvel homme. Jamais elle ne les revoit. C'est le tourbillon, alimenté par les drogues et l'alcool. Jusqu'au jour où elle rencontre Nathan. Vétéran de la guerre en Irak, il surmontera lentement les barrières d'Erica pour pénétrer sa vie. Malheureusement, Franki, un musicien local, s'apprête à prendre sa revanche sur la jeune femme...
Commentaires - 1 élément
hcar1 le 2013-06-30 19:54:40
Quatre ans après la petite surprise de The Living And The Dead, Simon Rumley pose sa caméra aux États-Unis, dans ce bon vieux Texas, cher à notre ami Jr. Ewing. Et d'univers impitoyable, il sera bel et bien question ici. Red White & Blue est un drame froid, un thriller à la tension progressive qui préfère, à l'instar de Les Morts Vivants (2006), se concentrer sur ses personnages. D'une lenteur à faire frémir un hyperactif, le métrage de Rumley installe son récit avec une habilité qui tend à prouver que ce cinéaste n'est pas aussi mineur que le laisse supposer sa filmographie méconnue. Enrichi par les portraits d'individus en marge de la société (même si ceux-ci ont une vie sociale), Red White & Blue opère un virement dans ses 40 dernières minutes qui le plonge dans le thriller brutal et sans concession. D'ailleurs, il n'est pas loin d'être considéré comme un véritable film d'horreur avec son final à la violence exacerbée.

Erica est une jeune femme un peu paumée qui empile les relations sexuelles comme Usain Bolt les records. Associable, sauvage, elle fait la connaissance de Nate, un ouvrier mystérieux qui semble la tenir en haute estime. Mais le passé d'Erica refait surface et sa vie va s'enfoncer encore plus profondément dans la douleur...

Ce Simon Rumley me surprend. Metteur en scène qui offre à ses acteurs des rôles ambigus en les invitant à donner de leur personne, il apparaît comme un artisan profondément original. Austère quand il s'agit de narrer une histoire, Rumley réussit à rendre dense la psychologie et donne à ce Red White & Blue une élégante saveur. En évitant de spoiler, son récit offre une réflexion intéressante sur l'âme humaine, les dangers de l'existence et la fatalité du destin. Filmé dans un joli scope (2.35 : 1) à l'image aussi belle que les acteurs sont excellents, ce long-métrage prend vie peu à peu. À éviter si l'on est pas patient, à dévorer si l'on apprécie le cinéma d'auteur sauvage. À réserver à un public averti. 3,5/5 (bon)