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Films / Le Cri (2005)
5/10
(1 note)
Réalisé par Hervé Baslé
Avec Francis Renaud, Marina Golovine, Yann Collette, Catherine Jacob, Jean-Baptiste Maunier et Dominique Blanc

Année de production : 2005
Date de sortie : inconnue
Durée : 4 heures 30 minutes

Genres : Drame, Historique
Première partie : L'Embauche
Robert, à quinze ans. A son entrée à l'usine, il est engagé comme garçon de courses. Monsieur Lesage, chef de bureau, prend le gamin en affection. Il décide de le préparer à la fonction d'employé de bureau et lui donne des leçons de français, chaque fois que le travail le permet. Robert suit également les cours du soir en vue de passer le Brevet que l'on appelait B.E.P.C. Il y côtoie Graziella, fi lle d'émigrés italiens à qui ses parents refusent d'apprendre la langue maternelle pour mieux faciliter son intégration dans leur pays d'adoption.
Un autre personnage donne son amitié au novice, Fred, dit Fredo ou l'Ancien, graisseur, un emploi réservé aux vieux qui n'ont plus assez de forces pour tenir une place sur le plancher de coulée. Il transmet à Robert l'histoire de la sidérurgie que le père du jeune homme et ses aïeuls ont contribué à écrire tout au long de leur vie.

Seconde partie : Le Licenciement
Robert, à vingt-cinq ans. Au retour du service militaire, Robert se marie avec Graziella. Au titre d'assistante sociale, elle est logée par l'entreprise dans une pièce unique aménagée en appartement de célibataire. C'est une aubaine en pleine crise du logement, beaucoup de jeunes couples sont contraints de rester vivre chez leurs parents. Un accident endeuille l'usine. Robert est triste de constater que ses collègues bureaucrates se sentent peu concernés par la mort d'un ouvrier. Il a l'impression de trahir les siens. Il se révolte quand la Direction retire à Pierrette, la veuve et ses deux enfants, la jouissance d'une maison dans la cité ouvrière. Ils échapperont à la rue grâce au bon coeur de Fred et à la solidarité de tous les ouvriers. A la suite du drame et de ses terribles conséquences, Robert demande sa mutation au plus bas de l'échelle des métallos pour grossir les rangs de ceux qui luttent contre l'injustice. Il l'obtient, au grand dam de sa belle-famille qui manifeste bruyamment sa déception, à l'italienne. 1952. Grève illimitée. L'ensemble du personnel ouvrier débraye. Une fois de plus les employés de bureau ne les rejoignent pas. Robert entreprend de discuter avec eux. Il leur démontre la fragilité de leurs soidisant privilèges et les entraîne dans le mouvement. Jusqu'alors à l'usine, on n'avait jamais vu un membre du personnel dit “collaborateur” en grève. A la reprise du travail, Robert est licencié de son emploi d'ouvrier. Graziella lui reproche d'être allé trop loin.

Troisième partie : Le Sauvetage
Robert, de vingt-cinq à trente ans. Suivant les conseils du médecin de l'entreprise, Robert et Graziella partent en congés pour échapper à la honte et à la déprime. Le couple reste uni dans la diffi culté et se réconcilie. Comme en 1936, l'après-guerre est encore le temps où, redevenus libres de leurs mouvements, les habitants de régions diverses se croisent et se découvrent. En racontant son métier aux Bretons, Robert mesure à quel point il a «le fer dans le sang». Combien il est attaché à ses origines et à sa région ignorant que, durant son absence, ses collègues luttent pour sa réintégration. Il s'enfonce dans la tristesse malgré l'amour et la tendresse de Graziella, la beauté de la mer et les plaisirs des vacances. Fred mène le combat. Il convainc Lesage de se battre à ses côtés, malgré son rang. En souvenir de l'amitié qui les liaient avec Marcel, le père de Robert à l'âge où ils étaient encore du même bord, sur les bancs de l'école. Robert est sauvé. Le jour du retour, Robert est accueilli en héros à sa descente du train. La Direction lui propose un poste à petites responsabilités pour le couper du monde syndical. Fidèle à ses convictions, il refuse la proposition. Graziella lui annonce qu'elle porte un petit Breton dans son ventre. La vie n'étant qu'une suite de joies et de peines, une ombre ternit la félicité du couple. Fred, le bon Fredo, a de graves soucis de santé.

Quatrième et dernière partie : La Fin d'un monde
Robert de trente à cinquante ans. Graziella quitte son travail à la naissance de Pierre. Elle se sacrifie pour lui consacrer sa vie, jouer pleinement son rôle de mère, veiller sur l'éducation de son fi ls avec l'espoir de le sortir du monde des ouvriers. Loin de s'y opposer, Robert l'encourage tout en transmettant ses valeurs à son rejeton : la nécessité, quand on a réussi, de ne jamais oublier d'où l'on sort. Ce sont les années du bonheur et au bout, Pierre devient ingénieur. Le temps passe vite et plus il passe, plus les années galopent, dit Robert. Des bruits alarmants circulent sur l'avenir de la sidérurgie. Le temps est aux restructurations. A la rationalisation, en vue d'une rentabilité accrue. Visites médicales, entretiens, tests de toutes natures sont imposés au personnel. La mort de l'usine se précise. Pierre a le triste privilège de commander la dernière coulée avant de livrer le fourneau aux techniciens chinois qui le démontent pièce par pièce pour le charger dans les cales du bateau qui le transporte en Chine.
Pierre abandonne son métier d'ingénieur pour participer à la transformation du site délaissé par la sidérurgie. De temps à autre, sous prétexte de s'intéresser au chantier de son fi ls, Robert ne peut s'empêcher de se pencher au-dessus du trou béant laissé par le haut-fourneau pour entendre le cri de générations de métallos qui ne veulent pas qu'on les oublie.
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